Nice Panorama
L’exposition Adrian Schiess aura lieu au Musée national Fernand Léger à Biot du 7 mars 2009 au 1er juin 2009. Cette exposition est organisée et coproduite avec le centre d’art Le Parvis à Ibos (Hautes-Pyrénées) et le musée d’art moderne de Saint-Etienne Métropole.
Coucher de soleil (2005) - Acrylique sur toile
L’exposition d’Adrian Schiess est très intéressante. Profitez des derniers jours avant le 1er juin 2009, si vous ne l’avez pas encore vue.
Tout d’abord, précisons que les goûts sont comme les couleurs très variés. Faites vous votre propre idée en allant voir les toiles. Les photographies des toiles ou de leurs détails ci dessous ne sauraient rendre à leur juste valeur les effets recherchés par l’artiste (légèreté des toiles en polyester déposées sur les cadres, relief des dépôts de peinture acrylique inversés, texture des peintures sur aluminium).
Si nous avons apprécié le travail portant sur la recherche de teintes, de relief, de texture, commençons à parler des deux vastes “oeuvres” déposées sur le sol. Il semble que ce soient deux exemples des recherches abstraites portant sur les reflets et la couleur. Il faut bien se moquer du monde en exposant du contreplaqué de quelques millimètres peint de manière industrielle avec une peinture métallique qui diffracte la lumière et réalise des effet de couleurs (à la manière d’un arc en ciel). Qui peut croire qu’il s’agisse d’une “oeuvre” ? Cela me fait penser à cette publicité pour les voiture Citron Picasso peintes par des robots industriels. La créativité des robots s’efface pour laisser une tôle (toile ?) lisse recouverte d’une couleur uniforme. De la même manière que ces tôles qui reflètent la vie, les “oeuvres” monochromes devraient refléter la vie autour d’elle. Mais si c’est ainsi, qui est l’oeuvre: la vie ou la toile ? A force d’abstraction, on en oublie l’essentiel : le tableau. Si c’est le reflet qui compte, autant accrocher un miroir dans ces musées ou ces galeries “d’art moderne”. De qui se moque t’on ? Assurément si c’est une signature que l’on acheté, l’artiste a bien raison de rouler dans la farine ces faiseurs du “marché de l’art”. Ces acheteurs doivent être les mêmes qui ont du se faire refiler à la pelle des actions avant le dernier crack boursier. Vanité, telle est ton reflet.
Mimosas (2008) - Acrylique sur polyester
Dans la même veine, que peut on dire que l’impression, à l’imprimante, de tissu à partir d’une photographie ? Est ce encore de la peinture ? Quel est le rôle du peintre ? Fini le rapport manuel et charnel de l’artiste à l’oeuvre. Pas de pinceaux, de couteaux, brosses, rouleaux. Un programme informatique aléatoire, du photoshop, une imprimante grande largeur et voilà tout le monde est artiste et mérite sa place et son quart d’heure de gloire à la Andy Warhol. Mais rien n’empêche Adrian Schiess de se déclarer photographe. Après tout, la photographie est entrée depuis peu à l’académie des beaux arts. Les musées ne feront pas les dégoûtés.
Autant ce travail abstrait basé sur la seule couleur et le reflet est stérile autant son travail sur la nature est fécond.
Sans titre (2005) - Acrylique sur polyester
Comment expliquer ce premier travail si gris et insipide ? Est ce le fait qu’Adrian Schiess soit né en Suisse dans la grisaille d’une grande ville, Zurich ? Cette grissaille a t’elle engendré ce besoin si fort et primal de couleur (couleur primaire) et cette abstraction de la ville où seul le reflet des personnes proches n’a d’intérêt. Cela m’a fait penser à l’impression de la visite du musée Van Gogh à Amsterdam où l’on peut voir des kilomètres de toiles grise, noire, triste de l’artiste avant son départ pour le sud de la France. Puis dans les dernières salles du musée explosent les toiles en couleurs si chères aux visiteurs. Adrian Schiess semble renaitre à la peinture dans ce sud coloré qui nous est si familier. Son installation à Mouans-Sartoux lui permets de se nourrir de la nature: la couleur des mimosas en hiver, des rosiers au printemps, la couleur mélangée des couchers de soleil à la fin de l’été ou les levers de lune, la texture des fleurs qu’il cherche à rendre dans sa peintures, leur légèreté dans l’utilisation de voile. La lumière du sud, qu’elle soit du sud de la France ou de l’Italie, devrait être imposée à tous ces artistes du nord. De la même manière que les peintre de la renaissance devaient faire un voyage en Italie pour y découvrir la vie, la lumière avant de retourner la traduire dans le sombre de leurs ateliers.
Assurement, pour Adrian Schiess, cette recherche picturale sur différents supports, bois, aluminium, voile, toile et papier lui permets de s’affranchir de ces “Fläche arbeiten”. Grand bien lui en fait. Espérons qu’il s’aura à la manière d’un Van Gogh retranscrire cette lumière, cette nature que Van Gogh cherchait à la folie en Provence. La région niçoise a encore quelque beaux restes non bétonnés. Ouvrons les yeux avec lui en regardant son travail chromatique, textural exposé à Biot. A la froideur d’une peinture trop lisse, la réalité texturée succède.
Printemps IV (2006) - Acrylique sur toile
Coucher de soleil (2004) - Acrylique sur toile
A gauche, Pluie (2008) - Acrylique sur toile
A droite, Mimosas (2008) - Acrylique, laque, huile sur aluminium
Mimosas (2008) - Acrylique sur polyester
Coucher de soleil (2007) - Jet d’encre sur toile
Printemps (2007) - Acrylique sur aluminium
Mimosas (2008) - Acrylique sur nylon
Pleine lune (2006) - Jet d’encre sur toile
Ce texte plus officiel est issu du dossier de presse. N’y cherchez pas de profondeur, de texture. Rien du lisse !
Adrian Schiess est né à Zurich en 1959. Il travaille à Zurich en Suisse et à Mouans-Sartoux dans le Sud de la France depuis 1990.
Il a participé à de nombreuses expositions qui constituent aujourd’hui l’histoire de l’art contemporain et de la peinture. Il fut aussi l’invité du pavillon suisse à la Biennale de Venise en 1990.
En 1993, il a présenté une exposition monographique au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
En 2007, le musée d’Indianapolis (USA) lui a consacré une exposition.
Ses oeuvres sont présentes dans nombre de collections privées et publiques françaises et étrangères. Son travail est défendu par la galerie Nächst St Stephan Rosemarie Schwarzwälder à Vienne, la galerie Tanit à Munich, et la galerie Distritocu4tro à Madrid.
Né à Zurich en 1959, Adrian Schiess vit et travaille à Mouans-Sartoux et à Zurich. Adrian Schiess se définit comme un peintre conceptuel qui regarde et se nourrit de la nature.
Il est surtout connu en France par les Fläche arbeiten, grandes plaques peintes posées sur des tasseaux, souvent au sol, la plupart du temps monochromes dont la brillance de la peinture reflète l’espace qui les entoure.
Depuis douze ans, tout en continuant ce travail monochrome, il poursuit une autre recherche picturale sur différents supports, bois, aluminium, voile, toile et papier en hommage à la nature. La lumière particulière selon les saisons met en valeur la végétation qui l’entoure, source d’inspiration intense. Les mimosas en hiver, les rosiers ou encore les couchers de soleil ou les levers de lune.
2009 Musée d’art moderne, Saint-Etienne Métropole
Musée national Fernand Léger, Biot
2008 Le Parvis, Ibos
2007 La Station, Paris
Indianapolis Museum of Art, USA
2006 Galerie Tanit, München
Donation Mario Prassinos, Saint Rémy de Provence
Intuition und Form. Erwin Bohatsch – Adrian Schiess, Sammlung Ploner, Wien (Cat.)
2005/2006 Atelier Amden: Das Kunstwerk und sein Ort, mit Annelies Strba, Amden
2005 Sonnenuntergang mit Vollmond, Städtische Galerie Nordhorn Shiny,
Galerie Nächstv St. Stephan, Rosemarie Schwarzwälder, Wien
2004 Galerie Susanna Kulli, Zürich
Villa Merkel, Galerien der Stadt Esslingen/Neckar (Cat.)
Kunstmuseum Solothurn, Solothurn (Cat.)
H Brandl - A Schiess, Galerie E Canus, Basel
2003 Galerie Ghislaine Hussenot, Paris
2002 Neue Arbeiten, Galerie Susanna Kulli, St. Gallen
2001 Neues Museum, Staatliches Museum für Kunst und Design, Nürnberg (Cat.)
ETH, Grafische Sammlung, Zürich
Galerie Tanit, München
2000 Kabinett für aktuelle Kunst, Bremerhaven
Huis an de Werf (Kurator Moritz Küng), Utrecht
Aquarelle, Neuer Kunstverein, Gießen
Galerie nächst St. Stephan, Wien
1998 Galerie Ghislaine Hussenot, Paris
Galerie Susanna Kulli, St. Gallen (Cat.)
Kunsthaus Bregenz, Bregenz (Cat.)
Kunstraum, SFGZ, Zürich
1997 Galerie Susanna Kulli, St. Gallen (Cat.)
Kabinett für aktuelle Kunst, Bremerhaven
Kunstgeschichte und zeitgenössische Kunst, Gießen (Cat.)
Galerie Nächst St. Stephan Wien (mit Herbert Brandl) (Cat.)
1996 FRAC Bourgogne, Dijon (mit Günter Umberg)
Galerie Rolf Ricke, Köln
Galerie Tanit, München (mit Heinrich Dunst)
Neue Galerie am Landesmuseum Joanneum, Graz
The New York Kunsthalle, New York (mit Beat Streuli)
Musée d’art et d’histoire, Genf
1995 Galerie E. Canus, La Colle /Loup (mit Harald F. Müller)
Nice Fine Arts, Nice
APP.BXL, Brüssel
1994 Kunsthalle Zürich, Zürich (Cat.)
Galerie Susanna Kulli, St. Gallen
Galerie Bruges la Morte, Brügge (mit Marie-José Burki)
The Showroom, London (Cat.)
1993 Exhibition Space Second Floor, Reykjavik
Rencontre dans un couloir, Paris
ARC Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Paris (Cat.)
Centre d’art contemporain, Kerguéhennec, Bignan
Un hommage à Edouard Manet, Hôtel Bouhier de Savigny, Dijon (mit Thomas Hirschhorn)
Weber, Berlin
1992 Galerie Rolf Ricke, Köln
Galerie Ghislaine Hussenot, Paris (mit H. Sugimoto)
1991 Galerie Nächst St. Stephan, Wien
Villa Arson, Nice
1990 Aargauer Kunsthaus, Aarau (Cat.)
Biennale Venedig, Chiesa San Staë, Venedig (Cat.)
Galerie Susanna Kulli, St. Gallen
1989 Galerie Rolf Ricke, Köln
1988 Galerie Susanna Kulli, St. Gallen
1987 Galerie Bob Gysin, Dübendorf (Cat.)
1984 Kunsthalle Waaghaus, Winterthur
Galerie Bob Gysin, Dübendorf (Cat.)
1981 Galerie Bob Gysin, Dübendorf (Cat.)
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